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6 conseils pour préserver son jardin de la sécheresse ?
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Jardin - 20.06.2022

6 conseils pour préserver son jardin de la sécheresse ?

6 conseils pour préserver son jardin de la sécheresse ?

Vous l’aurez constaté, les épisodes de sécheresse ont tendance à se multiplier. En été bien sûr mais aussi durant les saisons habituellement plus généreuses en eau. Lorsqu’on possède un jardin, impossible de ne pas en tenir compte. Le manque d’eau peut en effet avoir des conséquences dévastatrices sur vos cultures tant du côté de votre potager que de vos parterres de fleurs ou de votre pelouse. Heureusement, il existe des solutions pour sauvegarder votre jardin : meilleure gestion de l’eau, travail de la terre, végétaux adaptés... Leborgne vous propose quelques conseils pour anticiper et faire face aux épisodes de sécheresse dans votre jardin.

En période estivale, la sécheresse peut vite faire des ravages sur votre jardin. L’un des premiers signes est souvent le jaunissement de votre pelouse. Du côté de vos plantations, les jeunes pousses sont aussi parmi les premières à souffrir. En période de sécheresse, ce sont les anticyclones qui empêchent le passage de dépressions humides. Il ne pleut alors plus, laissant les sols et les nappes phréatiques sans apports hydriques. Résultat, les plantations les plus récentes arrêtent de croître, les arbres fruitiers perdent leurs fruits, les fleurs sont flétries, les feuilles des plantes se décolorent et la pelouse se met à se dessécher. Et plus cette sécheresse dure, plus les effets sont importants. Heureusement, il est possible de réagir.

 

Conseil n°1 : Optimiser l’arrosage

 

  • Comment arroser ?

Pour arroser efficacement son potager, il est préférable d’arroser les rangs de culture au pied des plantes et non au niveau des interlignes ou des éventuelles mauvaises herbes. Vous réaliserez alors de belles économies en eau. Cela peut passer par l’installation d’un réseau de tuyaux micro perforés ou suintants. Évitez d’utiliser des asperseurs oscillants ou rotatifs qui mouilleraient inutilement toute la surface de votre jardin et provoqueraient stagnation et éclaboussures sur le feuillage propices à certaines maladies. Vous pouvez aussi employer des distributeurs d’eau. Ce sont des coins que l’on peut visser sur des bouteilles d’eau et qui une fois renversés et fichés au pied des plantes permettent de dispenser l’eau progressivement. Et puis n’hésitez pas à confectionner des cuvettes autour des nouvelles plantations pour retenir davantage l’eau d’arrosage. Enfin, vous pouvez arroser en deux fois : une première fois au pied des plantes et une seconde fois pour pénétrer plus en profondeur.

  • Quand arroser ?

A la fraîche bien sûr ! Il vaut mieux arroser le soir ou encore le matin, mais surtout jamais en pleine journée alors que le soleil est au plus haut dans le ciel. Vous éviterez ainsi les pertes par évaporation mais aussi les brûlures du soleil provoquées par l’effet loupe des gouttes d’eau sur les feuilles. Enfin, nous vous conseillons d’arroser peu souvent mais abondamment pour favoriser une réserve hydrique du sol plus importante et un enracinement en profondeur. Un enracinement trop superficiel serait lui beaucoup plus fragile. Et bien sûr, restez attentif à la météo. Inutile d’arroser avant la pluie !

  • Recycler l’eau

Au lieu d’utiliser l’eau de votre robinet, il est préférable de réfléchir à certaines alternatives. Il est possible d’abord de récupérer les eaux de pluie dans une citerne. Une descente de gouttière aménagée peut aussi vous aider à récupérer cette eau. Vous pourrez ensuite la redistribuer à l’aide d’un simple arrosoir ou d’une pompe. Rien ne vous empêche également de récupérer les eaux grises de votre foyer. Alors pensez à ne plus jeter l’eau de cuisine comme celle qui vous sert à rincer vos légumes. Autre alternative, il s’agit de l’eau du puits. Si vous en possédez un, pensez à investir dans une pompe immergée  que vous installerez au fond de votre puits.

 

Conseil n°2 : Travailler la terre

 

Si votre terre commence à former une croûte sous l’effet de la sécheresse, pensez à effectuer des binages réguliers. Un vieil adage nous dit qu’ « un binage vaut deux arrosages ». Vous rendrez alors votre terre plus meuble et lui permettrez donc de mieux absorber les arrosages en limitant les pertes par évaporation et en favorisant la pénétration. Au passage, vous empêcherez les mauvaises herbes de germer en abondance. Travailler la terre pour lutter contre les effets de la sécheresse, ce peut aussi être apporter de la matière organique. En effet, un sol riche en matière organique retiendra beaucoup mieux la fraîcheur. N’hésitez pas en même temps à ajouter de la tourbe légèrement humidifiée.

 

Conseil n°3 : Favoriser le paillage

 

Le rôle des paillis, lorsqu’ils sont appliqués sur une terre fraîche et meuble, est à la fois de limiter l’apparition des mauvaises herbes mais aussi de retenir la fraîcheur au pied des plantes. Pour couvrir votre sol, vous pourrez aussi bien utiliser vos tontes de gazon que les broyats de végétaux, le compost, la paille ou encore le foin. Dans le commerce, vous pourrez également trouver des déchets de cacao ou des écorces de pin. Mais quelle que soit la matière choisie, vous pourrez l’épandre en une couche épaisse d’environ 7 cm pour une meilleure efficacité.

Pour protéger les semis de l’été, vous pouvez aussi les couvrir d’un voile protecteur intissé blanc afin d’apporter de l’ombre au sol et de retenir un peu l’humidité. Il faut évidemment les ôter délicatement dès la levée de vos semis.

 

Conseil n°4 : Soigner votre pelouse en période de restriction d’eau

 

En période de sécheresse, la pelouse peut très vite jaunir et manquer d’eau. Et en période de restriction d’eau, il peut même vous être interdit de l’arroser. Alors que faire pour la sauvegarder ? Il est d’abord important de ne pas tondre trop ras votre pelouse. Des brins un peu plus longs feront un peu plus d’ombre et permettront de maintenir davantage la fraîcheur. N’hésitez pas alors à régler la hauteur de coupe de votre tondeuse à 70, voire 80 mm. Lorsque l’herbe est plus haute, elle parvient mieux à étendre ses racines en profondeur et peut alors trouver seule l’eau dont elle a besoin. Et même si votre pelouse jaunit, pas d’inquiétude, elle reverdira dès les premières averses de l’automne. Sachez aussi que les pelouses composées de trèfle seront bien plus résistantes à la sécheresse et pourront sans doute davantage rester vertes durant l’été. D’aspect plus rustique, elles demanderont seulement des tontes un peu plus rapprochées.

 

Conseil n°5 : Protéger votre jardin pendant votre absence

 

  • La pelouse :

On le redit, ne tondez pas trop votre pelouse ! Vous lui permettrez de garder un peu de fraîcheur. Avant de partir, pensez aussi à l’arroser abondamment au moins deux fois à seulement 2 ou 3 jours d’intervalle pour bien irriguer le sol en profondeur. Si vous le pouvez, branchez plusieurs arroseurs connectés à un programmateur pour assurer deux arrosages par semaine en période chaude. 

  • Le potager :

Pensez à récolter avant de partir un maximum de fruits et de légumes. Vous pourrez toujours les emporter ou en offrir à vos voisins. Et comme pour votre pelouse, offrez à votre potager deux arrosages copieux à 2 ou 3 jours d’écart avant de partir. Aussi, installer un paillis entre les plantes. Le long des rangs, installez aussi des tuyaux micro perforés pour maintenir l’arrosage sans mouiller le feuillage et provoquer des maladies.

  • Les massifs :

Commencez par une petite toilette en supprimant les fleurs fanées. Les plantes souffrant de la sécheresse n’en seront que plus soulagées. Et pendant votre absence, voyez si vous pouvez programmer un arrosage par oscillant ou sprinkler deux à trois fois par semaine.

  • Les pots et jardinières :

Regroupez-les dans un endroit frais et ombragé, par exemple à l’abri d’un mur. Supprimez aussi les fleurs fanées mais également les inflorescences en formation. Taillez les touffes un peu trop développées. Vous retrouverez alors des plantes bien en forme à votre retour. Pensez aussi à les arroser abondamment  pour humidifier complètement le substrat. Pendant votre absence, vous pouvez continuer à les arroser en utilisant des cônes poreux fixés à des bouteilles en plastique renversées.

 

Conseil n°6 : Choisir des plantes plus résistantes à la sécheresse

 

Face au réchauffement climatique et à la répétition des épisodes de sécheresse, il semble de plus en plus évident que les jardins de nos régions vont devoir s’adapter pour devenir moins gourmands en eau. Bonne nouvelle, il existe de nombreuses espèces capables de se développer avec très peu d’eau. C’est le cas des plantes aromatiques comme le thym, le romarin ou la lavande. C’est aussi le cas des arbustes et vivaces méditerranéens et de bien d’autres plantes. On peut ainsi citer le ciste. Cet arbrisseau, très présent sur le pourtour méditerranéen, forme un joli petit buisson arrondi au feuillage persistant. Il porte de grosses fleurs blanches ou roses à cœur dorées qui ne durent qu’une journée mais qui se renouvellent continuellement. Du côté des vivaces, on peut parler de la santoline. Il s’agit d’un petit cyprès qui forme un petit buisson bas très ramifié aux étroites feuilles grises persistantes. A l’été, la santoline se pare de nombreux pompons jaunes qui illuminent la plante.

 

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