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Jardiner nature : tout ce qu’il faut savoir pour se lancer !
Actualités
Jardin - 25.05.2018

Jardiner nature : tout ce qu’il faut savoir pour se lancer !

Jardiner nature : tout ce qu’il faut savoir pour se lancer !

C’est une méthode, qui casse les habitudes  mais tellement logique, de produire en respectant le sol, de saisir le fonctionnement de la nature et de son jardin, d’intervenir à bon escient sans excès mais avec les bons outils. Jardiner nature,  que l’on soit professionnel ou débutant, chacun en rêve, mais avant de se lancer il faut en connaître les grands principes et les petites astuces. En parfaite osmose avec notre vision du jardin chez Leborgne, nous avons sollicité un expert : Gilles Domenech, pédologue, écrivain, blogueur, conférencier… suivez le guide !

« Le premier principe à comprendre, c’est que c’est la plante qui fabrique le sol ! C’est elle qui le nourrit, lui amène de l’énergie, de la matière organique, du carbone… Elle est le cœur du système. » Ce système est une passion depuis près de 15 ans et un sujet d’études permanent pour Gilles Domenech, pédologue, c’est-à-dire spécialiste en sciences des sols.

Jardiner nature : tout ce qu’il faut savoir pour se lancer !
 Un sol fertile

Son deuxième principe est aussi simple que le premier : « c’est la vie du sol qui va gérer la fertilité du milieu. Plus le sol sera vivant, plus le milieu sera fertile et accueillant pour les plantes. Il faut donc réfléchir à ce que l’on va mettre en place pour avoir un sol vivant. »

Commencer par couvrir le sol pour le nourrir…

Je perçois déjà votre enthousiasme… « Très bien, mais par quoi je commence !? » Place d’abord à une rapide réflexion. Lorsque l’on veut jardiner nature, il faut en premier lieu se poser quelques minutes devant son espace à cultiver et projeter le fait que ce sol qui parait inerte, n’a vraiment rien d’inerte. C’est même tout l’inverse ! Il foisonne de vie, visible ou microscopique. Avoir donc à l’esprit que l’on va devoir intervenir sans trop bouleverser ce bel ordonnancement, au bon moment, pour les bonnes raisons et avec les bons outils

« Lorsque vous avez délimité la surface de culture, petite ou grande, vous allez commencer par… ne rien faire ! Sourit Gilles Domenech. Il faut d’abord laisser pousser l’herbe quelques semaines. Ensuite, on la fauche si elle est trop haute et on recouvre avec une bâche (pas forcément l’idéal car on est obligé de la laisser toute la saison même si on n’aura plus à désherber) ou un  mulch de paille ou de foin, moins inesthétique et surtout plus naturel . Vous pouvez alors planter directement à travers ce couvercle plastique ou végétal. » L’avantage de cette technique c’est que l’on ne perturbe pas du tout l’activité biologique dans la terre. Recouvertes, les herbes vont se décomposer et alimenter le sol et les semis en matière organique, et offrir, comme le dit Gilles Domenech, « le gîte et le couvert » aux plantations.

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Un mulch de paille

« L’action du ver de terre est magique ! »

Autre méthode plus conventionnelle, vous pouvez remuer (mais très délicatement !) la terre, sans la retourner, avec la Biogrif Naturovert Leborgne. Cet outil permet en toutes saisons de travailler au mieux sa terre sans mélanger les bactéries du sol et de la surface, et de ne pas perturber les vers de terre, si importants au système du sol.

« L’action du ver de terre est en effet assez magique et tellement utile, éclaire le pédologue. Son rôle premier est l’aération du sol et son drainage en faisant, grâce aux grosses galeries verticales qu’il creuse, une microporosité qui permet à l’air et l’eau de s’infiltrer très facilement en profondeur tout au long de l’année. Et il est à l’origine de beaucoup d’autres bienfaits, mais on les connaît encore très mal aujourd’hui ! »

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Et qu’est-ce qu’on plante alors ? « Dans cet itinéraire qui démarre d’un sol enherbé, puis recouvert, en avril/mai, le plus simple c’est de partir sur des plantations de légumes de saison comme pour un potager classique : tomates, aubergines, courgettes ou courges, toutes les grosses graines, et même les haricots. Pour les légumes primeurs, il faudra préparer son sol dès l’automne avec un mulch de foin ou de feuilles mortes. Cette matière se décomposera pendant l’hiver et au mois de mars on plantera nos graines… »

Choisir les outils adaptés qui pendront soin du sol et du jardinier

Jardiner naturel, veut donc dire peu d’interventions, mais du qualitatif pour l’entretien de ses cultures. C’est une irrigation à bon escient adaptée à la variété des plantations et au climat. Ce sont aussi des outils qui prennent soin de la terre et de celui – ou celle – qui s’en occupe. « Pour la préparation, vous aurez besoin d’un râteau qui permet d’étaler la matière organique pour réaliser un mulch de paille par exemple, reprend Gilles Domenech. On peut opter pour un plantoir qui peut aussi servir de semoir pour tracer des sillons en écartant le couvercle végétal. Et pour son action du quotidien, il faut se doter d’outils comme un transplantoir, une binette, une houe… » Autant d’outils que l’équipe Leborgne a minutieusement adaptés pour permettre aux professionnels, comme aux jardiniers passionnés, de pouvoir réaliser ces opérations avec efficacité et en toute sécurité. Car la méthode que défend le pédologue s’applique aux cultures de toutes échelles : du petit carré en ville aux terrains maraîchers de plusieurs hectares.

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 La binette Leborgne

Dernier conseil en forme de principe. « Il n’y a pas de temps mort dans un jardin, mais que des temps vivants ! C’est-à-dire que soit un sol accueille une culture qui pousse, soit on le recouvre pour créer de la matière organique grâce aux levées (appelées trop communément : mauvaises herbes) en attendant les prochaines plantations. Laisser une surface au repos ne veut rien dire… » Une façon de casser les idées reçues jusqu’au bout !

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