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Jardins partagés, comment ça marche ?
Jardin
27.07.2018

Jardins partagés, comment ça marche ?

Alors que la France compterait quelque 17 millions de jardiniers selon une étude de l’IFOP, les jardins collectifs ou partagés sont en plein essor. Les 150 000 à 200 000 parcelles recensées sur le territoire prennent des formes multiples : citadines, familiales, associatives… Une façon de favoriser la biodiversité, mais surtout le plaisir de créer, goûter et partager, tout en étant coaché par les plus expérimentés. Avant de se lancer, conseils et reportage à « Ô Jardins d’Or », jardin en permaculture à Saint-Didier-au-Mont-d’Or, près de Lyon…

Alors que la France compterait quelque 17 millions de jardiniers selon une étude de l’IFOP, les jardins collectifs ou partagés sont en plein essor. Les 150 000 à 200 000 parcelles recensées sur le territoire prennent des formes multiples : citadines, familiales, associatives… Une façon de favoriser la biodiversité, mais surtout le plaisir de créer, goûter et partager, tout en étant coaché par les plus expérimentés. Avant de se lancer, conseils et reportage à « Ô Jardins d’Or », jardin en permaculture à Saint-Didier-au-Mont-d’Or, près de Lyon…

Le phénomène des jardins partagés (aussi appelés au fil des époques ouvriers, communautaires ou familiaux) est loin d’être nouveau puisque dès la fin du 19e siècle des parcelles de terrain étaient prêtées aux ouvriers pour qu’ils puissent nourrir leur famille. Mais depuis quelques années, avec le développement continu des zones urbaines, par effet de balancier les citadins expriment le besoin de renouer le contact avec la nature, de produire de leurs mains une nourriture saine et de partager des valeurs simples. C’est ainsi que ces espaces se multiplient, bon nombre de municipalités les encourageant afin de créer un maillage biologique au sein de la ville. C’est sur ce modèle qu’en proche périphérie lyonnaise, l’association Ô Jardins d’Or a été fondée il y a 4 ans par une équipe de passionnés. A sa tête, Jonathan Thévenot et un ami maraîcher, Etienne Jacquemet, qui ont été encouragés dans leur projet par une congrégation religieuse de Saint-Didier-au-Mont-d’Or. Elle leur a gracieusement prêté un terrain de 28 000 m². Leur objectif était de créer ce jardin partagé en suivant la philosophie de la permaculture et en proposant des parcelles de 7 à 25 m².

Jardins partagés, comment ça marche ?

Comment fonctionne un jardin partagé ?

Et le succès est au rendez-vous : l’association compte 140 adhérents aux profils très différents. « Ce sont plutôt des gens de 30 à 40 ans, des familles avec de jeunes enfants mais des retraités, tous avec des niveaux de connaissance très variable. Et on a aussi 250 enfants de différentes écoles primaires, maternelles et de centres sociaux qui viennent régulièrement dans le cadre des animations sur le potager », éclaire Jonathan Thévenot. Comme pour toutes structures de ce type, il y a un ticket d’adhésion, qui est ici de 20 euros à l’année, et qui permet d’avoir une parcelle individuelle. « Mais il est aussi possible d’adhérer pour simplement venir donner un coup de main de temps en temps ! Cela crée une communauté qui partage, qui s’entraide, qui s’échange légumes et conseils. Par exemple, nous avons une botaniste qui vient régulièrement répondre aux questions ou un autre professionnel qui fait des formations en permaculture. »

Pourquoi la permaculture se développe au sein des jardins partagés ?

La permaculture, cette volonté de jardiner au naturel, est une philosophie suivie sur ce jardin partagé et au sein de beaucoup d’autres en France. « Il s’agit tout simplement de s’inspirer de la nature, détaille le créateur d’Ô Jardins d’Or. Il faut comprendre que naturellement les espèces végétales s’entraident. C’est donc très important d’observer ce qui se passe et de respecter le rythme de la nature. » La main de l’homme n’intervient que pour assurer un certain équilibre. « Par exemple lorsque nous avons créé des mares, on s’est rendu compte que ça faisait beaucoup de biodiversité. On a aussi installé des abris à insectes ou à hérissons. » L’un des grands principes de la permaculture, est d’associer certaines cultures comme la tomate, l’œillet d’Inde et le basilic, « la fleur a une odeur qui repousse certains prédateurs de la tomate tandis que le basilic a des phéromones qui améliorent ses qualités gustatives. »

Jardins partagés, comment ça marche ?

Quels sont les premiers conseils que l’on donne aux nouveaux adhérents ?

« On leur explique que pour donner toutes les chances à ses plantations, il est essentiel de bien préparer la terre. Il va falloir d’abord couvrir le sol avec de la paille ou des copeaux de bois pour éviter l’érosion qui peut être due au vent, au soleil ou à la pluie. Ensuite, tout dépend du type de culture, les cucurbitacées (tout ce qui est courges, melons, concombres) et les solanacées (c’est à dire les tomates, les aubergines, les poivrons) aiment des sols assez riches. Quelques mois avant les plantations, on apporte des couches successives de fumier, de tonte de gazon, de feuilles mortes ou de copeaux de bois. En revanche, certaines plantations comme l’oignon n’aiment pas les sols trop riches en fumier. La carotte, elle, préférera le sable. »

Quelles sont les plantations stars des parcelles… et les astuces ?

 « Ce sont les tomates, les concombres, les haricots, que l’on plante au début du printemps, tout comme les courges. Il y a évidemment les salades que l’on peut semer toute l’année. Enfin, il y a le radis aussi qui va très vite : en 21 jours, on passe de la graine à l’assiette. » Et on apprend à réfléchir aux bonnes associations. « Le meilleur exemple est celui des 3 sœurs : maïs, haricot vert et courge. Le maïs va servir de tuteur au haricot, le haricot capte l’azote et le rediffuse dans le sol, et la courge qui a besoin d’azote va couvrir le sol pour garder l’humidité. » Autre astuce que Jonathan Thévenot transmet : celle du purin d’ortie. « On prend un contenant, on le remplit d’orties, sans les racines et si possible sans les graines. On tasse un peu, on remplit d’eau avec le même volume. Ensuite, on va remuer une à deux fois par jour et cela va faire de la mousse. » Au bout d’une semaine, le liquide peut être utilisé comme répulsif à insecte en le diluant, 50 cl pour 10 L d’eau, et en l’aspergeant autour des feuilles. Le purin d’ortie, lorsqu’il n’y a plus de mousse peut aussi servir d’engrais, « avec 1L pour 9 ou 10 L d’eau, cela devient un engrais extraordinaire ! »

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Quels sont les outils indispensables dans un jardin partagé ?

Que le jardinier soit débutant ou très expérimenté, il a besoin d’outils spécifiques et fiables pour travailler la terre et soigner ses plantations. A Ô Jardins d’Or, « on utilise beaucoup la grelinette, type Biogrif’ naturOvert de Leborgne, qui va permettre d’aérer le sol sans retourner la terre. On se sert aussi beaucoup des transplantoirs que l’on garde toujours à portée de main. Et puis il y a tout ce qui est fourches à bêcher, notamment pour retourner le compost. » La pelle, la bêche, la griffe et le sécateur ne sont jamais très loin non plus. Comme souvent au sein des jardins partagés, les outils sont mis en commun, parfois donnés, parfois achetés par l’association. Et au sein de cette communauté, on a un attachement particulier pour Leborgne. « A chaque fois que j’utilise ou que j’achète des outils Leborgne je suis satisfait, décrit Jonathan Thévenot. Ils sont vraiment de qualité, résistants, ont une bonne ergonomie et donc un bon confort d’utilisation. » De quoi aider à transmettre la passion du jardinage !

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