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Léo Hopfner, concepteur de produit chez Leborgne : « Apporter des nuances à l’outil pour qu’il s’adapte parfaitement à l’utilisateur »
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Sécurité - 29.09.2021

Léo Hopfner, concepteur de produit chez Leborgne : « Apporter des nuances à l’outil pour qu’il s’adapte parfaitement à l’utilisateur »

Léo Hopfner, concepteur de produit chez Leborgne : « Apporter des nuances à l’outil pour qu’il s’adapte parfaitement à l’utilisateur »

Pour proposer aux professionnels du bâtiment et du jardinage comme aux particuliers des outils toujours plus performants, plus confortables et plus protecteurs, l’équipe R&D de Leborgne travaille quotidiennement à la conception de ses produits. Ergonomie, design, fonctionnalité, rien n’est laissé au hasard. Depuis peu, un nouveau concepteur met son expérience et son esprit d’innovation au service de la marque et de ses clients. Rencontre avec Léo Hopfner…

 

Quel a été votre parcours avant d’intégrer l’équipe R&D de Leborgne ?

Léo Hopfner : J’ai suivi une formation en sciences du sport. Je suis titulaire d’un Master STAPS ingénierie et ergonomie de l’activité physique. C’est un cursus qui forme au développement des produits sportifs. Plus particulièrement, ma formation portait sur le lien entre l’homme et son matériel, sur l’aspect ergonomie mais aussi sur la performance. Au-delà de la conception des produits, j’ai été formé aux essais terrain, aux tests qui permettent de valider ou non l’efficacité d’un produit, la pertinence d’une innovation. C’est une expérience qui m’est évidemment utile pour les outils Leborgne, des outils qui sont destinés à un public d’utilisateurs qui vont se servir de leur corps pour travailler. Leur activité est à rapprocher de l’activité physique. D’où l’intérêt d’avoir des produits adaptés à l’humain !

 

Comment vous êtes-vous dirigé vers le secteur de l’outillage après votre formation ?

Léo Hopfner : C’est un cheminement assez naturel, mais je ne me doutais pas que ce type d’entreprise était intéressé par un profil comme le mien. J’ai d’abord effectué un stage dans le service R&D de chez Leborgne. C’était très intéressant parce qu’en plus de ça, je suis passionné par la forge. C’est la fabrication d’outils qui me passionne. Depuis l’enfance, j’adore les couteaux et un jour, j’ai eu envie d’en fabriquer. Il a donc fallu s’essayer à la forge. Et puis je suis originaire de la Combe de Savoie : c’est une région où l’on connaît bien les outils Leborgne. Ils sont réputés pour leur résistance notamment pour la coupe du bois. Après mon stage de fin d’étude, j’ai finalement pu être embauché. Je suis en poste depuis novembre dernier au service R&D en tant que concepteur de produits, c’est une grande satisfaction.

 

« Trop souvent, l’humain est mis de côté. Chez Leborgne, il est au cœur de la conception des outils »

 

Quel est le rôle du concepteur de produits chez Leborgne ?

Léo Hopfner : Il y a d’abord toute une partie conception. Dans un premier temps, il s’agit de la recherche du besoin. C’est le besoin qui va déterminer l’outil. Ce peut être des besoins évoqués par les utilisateurs eux-mêmes par les retours que l’on peut avoir. Mais ça va être aussi à nous – et c’est plus délicat – de mettre en évidence des besoins plus latents, des besoins qui ne sont pas exprimés par les utilisateurs. Dans ces professions, les maçons par exemple, il n’y a pas forcément beaucoup d’innovation, il y a beaucoup d’attachement aux traditions et aux manières de faire. Le changement ne sera pas forcément facilement accepté. On doit donc malgré tout réfléchir à la manière de répondre à ces besoins qui ne sont pas formulés. Ensuite, une fois le besoin défini, il y a toute une phase de recherche de solutions. Cela passe par du dessin, de la recherche d’idées, du prototypage. Et puis nous faisons tester les prototypes à des utilisateurs pour voir s’ils répondent à leur fonction et aux différentes problématiques. Certains outils peuvent répondre au besoin sans pour autant être acceptés par l’utilisateur. Dans ce cas, l’outil ne fonctionnera pas. Il faut alors trouver un équilibre entre la nouveauté et ce qui peut être accepté par l’utilisateur. Après cette phase de matérialisation du produit et la phase de test, c’est toute la partie industrialisation et commercialisation qui va commencer.

 

En intégrant la R&D de Leborgne, vous avez découvert cet état d’esprit très centré sur l’utilisateur. C’est une approche assez singulière dans ce secteur de l’outillage. Comment l’avez-vous appréhendée ?

Léo Hopfner : C’est quelque chose de très intéressant qui se rapproche du secteur du sport, même si toutes les industries du sport ne procèdent pas de cette manière. A l’heure actuelle, il y a beaucoup trop de produits destinés à l’humain qui sont développés au feeling sans étude du besoin de l’usager. Et je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour l’utilisateur. On met trop souvent l’humain de côté. C’est pour ça que, pour moi, chez Leborgne, le design centré utilisateur, ça a vraiment du sens. C’est un aspect que je retrouvais dans ma formation et sur lequel, aujourd’hui, je suis très régulièrement amené à travailler. Le fait de retrouver cette démarche ne m’a pas du tout déstabilisé. Au contraire, c’est ce qui m’a séduit.

 

De l’importance des études scientifiques dans l’amélioration des produits

 

Au quotidien, dans votre travail de concepteur, comment se matérialise ce soin apporté à l’utilisateur ?

Léo Hopfner : Cela dépend de la phase du développement dans laquelle nous sommes. Dans la phase de recherche, je vais beaucoup chercher dans la littérature scientifique ce qui existe sur ce type de sujet, les études qui ont été menées. C’est le cas par exemple sur le diamètre optimal d’une poignée, pour améliorer la force et le confort de préhension. Cette étude bibliographique est très importante. Ensuite, sur les phases de test, nous allons beaucoup au contact de l’utilisateur. Nous nous déplaçons, nous allons sur les chantiers pour faire tester les produits aux ouvriers ou jardiniers.

 

Comment êtes-vous organisés au sein du bureau d’étude ?

Léo Hopfner : Nous sommes tous en charge de la conception. Nous avons chacun différents projets que nous nous répartissons en fonction de notre charge de travail. Nous concevons le produit en 3D, c’est le prototypage. Ensuite, il y a tout le côté design et là, c’est Chris qui s’en occupe pour donner des formes attractives ou esthétiques aux produits tout en conservant leurs fonctionnalités. Serge s’occupe aussi de tests de résistance des produits (mesure de traction, essais de fatigue, essais de frappe). C’est après que je m’occupe de la phase de tests (tests typés essais terrain ou validation des hypothèses) avec la mise en place d’un protocole, et la validation de solutions techniques.

 

« Les retours du terrain nous font avancer à vitesse grand V »

 

Quelle place occupe le terrain dans votre travail ? A quel moment, allez-vous à la rencontre des utilisateurs ?

Léo Hopfner : Le terrain est déjà présent en amont, dans la phase de recherche du besoin. Ensuite, c’est une fois qu’on a réalisé les prototypes qu’on les apporte sur les chantiers pour les faire tester. On en profite pour observer les gens, leur poser des questions, voir s’il y a des nouveautés, des pratiques qui évoluent. Parfois des gens nous contactent pour tester du matériel. Parfois, nous identifions des personnes comme testeurs potentiels parce qu’ils sont proches et qu’ils ont des profils intéressants. Par exemple, pour le maraîchage, nous essayons de rester dans la région sans être trop près non plus, pour avoir un maximum de personnes, un maximum de profils différents, pour avoir des avis différents et des pratiques différentes. Il s’agit de faire en sorte que nos produits répondent le mieux possible à leurs besoins. Une personne peut trouver qu’un outil est super alors qu’une autre aura un tout autre avis. Ce qui nous intéresse, ce sont les personnes qui nous suggèrent des modifications et des avis constructifs. C’est ce qui nous fait avancer.

 

Vous répondez aux besoins de métiers très divers. Un maçon et un terrassier peuvent tous les deux utiliser un marteau et pourtant de manière très différente…

Léo Hopfner : Tout à fait. Et même parfois entre deux maçons, en fonction de l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Dans les majors du BTP, il y a souvent des lignes conductrices bien établies et assez strictes. L’artisan a parfois une pratique plus libre. Il y a donc des choses à observer dans les différents types de structures, même si en général le besoin reste assez établi. La fonction principale de l’outil ne va pas varier. Ce sont les fonctions annexes qui vont changer. La fonction du marteau est d’enfoncer un clou, mais ensuite il va y avoir les surfaces latérales, les fonctions supplémentaires comme la possibilité de racler le béton. Nous allons jouer sur ce genre de détails. Nous venons apporter des nuances à l’outil pour qu’il s’adapte vraiment bien à l’utilisateur. C’est ce qui nous démarque des concurrents.

 

« Produire les meilleurs outils pour préserver sa santé et sa sécurité »

 

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Lève grilles et plaques d'égout « TOUCAN » NANOVIB

 

Voyez-vous des différences dans la façon d’appréhender les outils pour le bâtiment et les outils pour le jardin ?

Léo Hopfner : Pour le bâtiment, nous sommes davantage tournés vers des professionnels. Sur le jardin, nous travaillons plus pour des particuliers. La phase de test a tendance à être plus importante sur les outils du bâtiment, un peu moins pour les outils du grand public qui a une utilisation un peu moins intensive. Les professionnels sont plus exigeants. Ils veulent utiliser les meilleurs outils pour faire du bon travail. A nous de répondre à cette demande. Pour les particuliers, même si l’exigence est moindre, elle reste tout de même élevée et là encore, nous cherchons à répondre à leurs besoins. Pour tous, l’objectif est de leur fournir des outils performants.

 

Aujourd’hui, les jeunes qui se destinent aux métiers du bâtiment sont moins que leurs aînés dans une logique de résilience. Ils veulent davantage préserver leur santé. Entendez-vous ces préoccupations ?

Léo Hopfner : Oui, elles prennent une part croissante dans les échanges que nous avons avec eux. Dans les formations de ces métiers, on aborde de plus en plus ces questions de santé et de sécurité au travail. On constate que les diagnostics de TMS (troubles musculo-squelettiques) sont de plus en plus nombreux. C’est sans doute dû au fait qu’ils sont davantage reconnus par la médecine du travail et par la société. Il n’y a plus de honte à dire qu’on est blessé. Aujourd’hui, il y a un paradoxe entre le corps du sportif et le corps du travailleur : c’est pourtant le même corps. Quand on fait du sport, on est habitué à s’échauffer, à prendre soin de son corps. C’est quelque chose qu’on retrouve très peu dans le monde du travail alors que le corps subit le même type de contraintes. Des échauffements commencent à se mettre en place sur les chantiers grâce aux services QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) et c’est très intéressant. On vient ainsi créer des habitudes qui permettent d’éviter les blessures et d’apporter une meilleure santé, une meilleure hygiène de vie et un plus grand confort au travail.

 

« Prévention et innovation sont notre leitmotiv permanent »

 

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Le Balai à gazon XL

 

Au cours de vos visites sur les chantiers, avez-vous l’impression que Leborgne est perçu comme un précurseur sur ces questions de santé au travail ?

Léo Hopfner : Chez les professionnels, c’est certain, dans le bâtiment surtout. C’est encore plus vrai chez les majors qui ont des responsables de la prévention au travail qui font des recherches sur ces questions. Leborgne est reconnu pour ça, ce sont des choses qu’on entend beaucoup, tout comme la reconnaissance par rapport à nos innovations. Prévention et innovation sont deux traits qui nous définissent assez bien.

 

Finalement, pour quelqu’un comme vous, originaire de Savoie, formé dans le secteur du sport, passionné par la forge, travailler au service R&D de Leborgne, c’est être comme un poisson dans l’eau…

Léo Hopfner : C’est vrai que je suis plutôt bien loti ! Je suis vraiment content d’être là. On a une équipe qui est vraiment sympa et compétente. Et je me rends compte que ma formation m’est très utile. Elle m’aide tous les jours dans la conception, dans la mise en place de test. La conception d’outils est vraiment quelque chose qui me passionne. Chez Leborgne, je mêle donc l’utile à l’agréable !

 


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