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Boris Laye, Agences EMULITHE et TP Goulard : « La gaffe manche télescopique permet de répondre à un vrai besoin de nos collaborateurs »
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produits - 21.04.2022

Boris Laye, Agences EMULITHE et TP Goulard : « La gaffe manche télescopique permet de répondre à un vrai besoin de nos collaborateurs »

Boris Laye,  Agences EMULITHE et TP Goulard : « La gaffe manche télescopique permet de répondre à un vrai besoin de nos collaborateurs »

Comment éviter le ballant tout en accompagnant la charge, lors des opérations de levage sur les chantiers ? Voici enfin la réponse adéquate à cette question ! Grâce à un travail initié en 2020 par l’animateur Qualité Prévention Environnement (QPE) de deux agences de Travaux Publics, l’équipe R&D Leborgne s’est attachée à concevoir un nouvel outil innovant et adapté aux besoins du terrain. C’est ainsi que naît notre gaffe manche télescopique Nanovib®. Nouvelle preuve de la capacité d’écoute, de recherche et de développement du groupe Leborgne, les équipes disposent désormais d’un allié facile d’utilisation pour guider et positionner les charges lourdes. Et sécuriser leurs opérations. Une impulsion dont Boris Laye, animateur QPE des agences Emulithe de Villeneuve-le-Roi (94) et TP Goulard d’Avon (77), est à l’initiative. Le professionnel est désormais plus serein lors des phases de levage et d’élingage réalisées par ses collaborateurs. Rencontre.

 

Quelle est votre mission au sein des agences Emulithe et TP Goulard ?

Boris Laye : Mon rôle est multiple. Dans ces deux agences, nous travaillons sur tout ce qui est VRD, travaux de voirie et réseaux d’assainissement principalement, mais aussi application d’enrobés et fraisage de route dans le secteur des travaux publics. Au cours de mes journées, je réalise des visites de chantiers auprès de mes collaborateurs. Nous échangeons, je regarde si les règles sont bien appliquées. Je fais de la pédagogie et de la prévention pour éviter les accidents. Je participe en fonction des besoins, en amont à la préparation de chantier au côté des managers. Durant le chantier, je suis un relais et support pour les aider sur place pour tout ce qui concerne les rappels en lien avec la prévention des risques. J’anime aussi beaucoup de sensibilisation et de formation par rapport à l’ensemble de nos démarches de prévention. Le but de ma démarche est toujours d’éviter les accidents et les presqu’accidents sur les chantiers. Mais également d’essayer de trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail.

 

Les opérations de levage sont fréquentes sur le terrain ?

Boris Laye : Dans les travaux publics, il arrive qu’on manutentionne ou qu’on fasse du levage, mais ponctuellement. Cela varie en fonction des phases de chantier. C’est donc très aléatoire. Mais ces opérations sont une problématique clairement identifiée. Les risques et les moyens de prévention sont d’ailleurs connus : on ne reste pas sous ou à proximité d’une charge en mouvement, on se met à distance, on élingue correctement avec un équipement de levage conforme et contrôlé. Malheureusement, ces règles ne sont pas toujours appliquées. Certes, l’opération se passe à vitesse de marche, donc pas très vite, mais j’ai souvent vu des collaborateurs accompagner la charge avec les mains, au risque de se retrouver coincés par la charge ou de tomber avec la charge. Malgré la mise en place les longes et l’utilisation des outils à disposition, il y avait un manque.

 

« Sans outil adapté, les règles de sécurité ne sont pas toujours appliquées »

 

A quel moment avez-vous décidé de rechercher un outil adapté ?

Boris Laye : En juin 2020, un accident s’est produit lors de la pose d’une tôle de route de plusieurs centaines de kilos. L’accompagnement de la charge jusqu’au déchargement a conduit à une mise en danger au niveau des mains. Suite à cet accident grave, nous avons déterminé l’ensemble des causes et proposé des solutions à la direction. Il s’agissait de revoir le mode opératoire et de réfléchir à un outil qui pourrait satisfaire ce besoin dans les travaux publics.

C’est à la suite de cet accident que vous avez contacté le groupe Leborgne ?

Boris Laye : Nous connaissions la marque. Nous connaissions déjà certains outils. Et c’est en regardant le site internet de Leborgne que j’ai repéré un outil avec un manche télescopique qui m’a beaucoup plu. Il s’agissait du grattoir, un outil surtout utilisé dans le second œuvre. J’ai alors pris contact avec Leborgne, d’abord Yves Ginet, le prescripteur de l’époque, puis Chris Thelisson, le coordinateur R&D. Je leur ai exposé mon cahier des charges, nos besoins. Yves Ginet m’a soumis l’idée d’une tête d’outil qu’il avait développée il y a quelques années. C’est une idée qui me plaisait assez. Ils ont donc pris cette tête avec un crochet et deux ergots pour la greffer sur le manche télescopique et Leborgne a produit un prototype.

 

« Les gaffes maritimes ont très vite cassé, il nous fallait une solution »

 

Avant la gaffe télescopique, il n’y avait donc pas d’outils pour accompagner les charges ?

Boris Laye : On ne peut pas dire qu’il n’y avait pas d’outils, mais ils n’étaient pas forcément appropriés. En réalité, ils ne répondaient pas correctement au besoin. Et quand l’outil n’est pas adapté, les collaborateurs ne vont pas le chercher ou l’utiliser. En 2014, alors que le risque était déjà bien identifié sur ces phases de levage, nous avions porté une première action corrective. Nous avions acheté des gaffes maritimes qui sont utilisées pour attraper les cordes et amarrer les bateaux. Nous les avions distribuées à nos équipes. Le problème était leur trop grande fragilité. Il s’agissait de gaffe en aluminium avec des embouts en plastiques. Ce sont ces embouts qui ne convenaient pas. C’était juste une pointe avec un crochet. Ces outils ont très vite cassé et donc disparu de nos chantiers.

 

Il vous fallait un outil durable et adapté…

Boris Laye : Oui, le but était donc de répondre à ce besoin avec un outil léger et suffisamment long pour éviter de se retrouver sous ou à proximité de la charge, un outil qui puisse agripper et accompagner la charge. Le but n’était pas de pousser la charge avec la gaffe télescopique mais bien seulement de l’accompagner pour éviter le ballant.

 

« Grâce aux échanges nourris avec Leborgne, il y a tout de suite eu une bonne prise en main de l’outil »

 

Boris Laye,  Agences EMULITHE et TP Goulard : « La gaffe manche télescopique permet de répondre à un vrai besoin de nos collaborateurs »

Une fois le prototype de l’équipe R&D de Leborgne proposé, comment la phase de test s’est déroulée ?

Boris Laye : L’association du manche télescopique et de la tête avec ce crochet et ces deux ergots me semblait vraiment intéressante. Mais je n’étais pas l’utilisateur. J’ai donc fait le lien entre le fabricant Leborgne et les utilisateurs sur le terrain. Il fallait s’assurer que l’outil convenait. En septembre 2020, dès que nous avons reçu les deux prototypes, une gaffe très légère et une autre un peu plus rigide, nous avons essayé de voir quel serait le modèle qui conviendrait le mieux. Avec les équipes qui ont testé les prototypes en octobre et novembre 2020, nous avons évidemment essayé de cibler les chantiers où il y avait des phases de levage. J’ai commencé à recueillir le ressenti de mes collaborateurs. Il y a tout de suite eu une bonne prise en main de l’outil. Une fois que l’outil a été validé par plusieurs équipes, cela symbolisait le feu vert pour la suite du projet, la fabrication.

 

Passer à la phase de production a-t-il été chose facile ?

Boris Laye : Oui, cela a été très naturel avec beaucoup d’écoute. Bien sûr, il a fallu convaincre Leborgne de me suivre sur ce projet ! Je leur ai expliqué ce nouvel outil pouvait répondre à un vrai besoin, et pas seulement pour l’agence Emulithe mais pour tout un secteur d’activité, les travaux publics, et aussi le BTP ou le secteur agricole. Cette gaffe répondait à un manque dans le secteur des travaux publics pour l’accompagnement des charges. Dans le secteur du bâtiment, on retrouve aussi des déplacements de charges avec de mauvaises pratiques, des collaborateurs qui se mettent sous la charge et qui vont l’accompagner avec le bras jusqu’à la zone de déchargement. Et puis, c’est un outil qui va aussi pouvoir être utilisé dans le secteur agricole pour secouer les branches des oliviers ou encore dans la culture des noisetiers. De notre côté, grâce à ma direction régionale et ma direction QPE qui m’ont suivi, nous avons pu nous engager sur une commande de 300 gaffes manche télescopique Leborgne. C’est une vraie satisfaction.

 

« Accessible, la gaffe manche télescopique est légère et réduit la pénibilité de nos chantiers »

 

Au-delà de la prévention des risques d’accident, la gaffe manche télescopique présente-t-elle d’autres bénéfices ?

Boris Laye : Absolument ! Le fait de ne pas avoir à tenir l’outil au-dessus de l’épaule, grâce au manche télescopique, présente sans doute un intérêt en matière de prévention des TMS, des troubles musculo-squelettiques. Les phases de levage sont ponctuelles. Après, le poids - un point majeur du cahier des charge - présente un réel bénéfice. Nous souhaitions que l’outil fasse moins de 3 kilos. C’est finalement un outil qui pèse moins de 2 kilos. Il y a donc moins de pénibilité pour les utilisateurs. Il est certain que lorsqu’on tient une gaffe totalement déployée ne serait-ce qu’une dizaine de minutes, on peut commencer à sentir l’effet du poids.

 

Vos exigences en matière de prix ont-elles pu être satisfaites ?

Boris Laye : Cela faisait partie de notre cahier des charges. Il était hors de question de créer un outil, même un outil innovant qui n’existe pas encore sur le marché, si personne ne peut se l’acheter. Il est vrai que bien souvent, on paie l’innovation. Là, il fallait absolument que la gaffe soit en dessous des 100 euros. C’est une information qui est bien remontée et Leborgne a parfaitement répondu à cette exigence-là. Aujourd’hui, tout le monde est gagnant. Le bouche à oreille va très vite dans le secteur du BTP. Si certains homologues de France ou même à l’international sont intéressés, ils peuvent revenir vers moi. Tout le monde se connaît dans le secteur et je sais que maintenant, même nos concurrents connaissent déjà la gaffe de chantier Leborgne !

 

« Avec ce nouvel outil, nous faisons monter en compétence nos équipes »

 

Aujourd’hui, comment êtes-vous engagé dans la phase de déploiement et de formation de vos équipes ?

Boris Laye : Nous avons monté un module de formation levage-élingage pour accompagner le déploiement de la gaffe manche télescopique Leborgne. Aujourd’hui, les agents sont équipés et nous sommes en train de déployer les formations à toutes les équipes qui n’en ont pas encore bénéficié. Nous avons su répondre à un besoin. Nous avons donné à nos collaborateurs un nouvel outil qui semble adapté. Il est sans doute perfectible mais c’est maintenant à eux de nous faire remonter les points d’amélioration. On verra donc à l’avenir comment l’outil tend à évoluer. En tout cas aujourd’hui, on crée un nouveau réflexe. Avec la formation et les règles qui ont évolué, il est maintenant hors de question de prendre un autre outil pour les phases de levage. Nous allons changer les habitudes, c’est un très beau projet.

 

Pour conclure, que diriez-vous de cette collaboration avec Leborgne ?

Boris Laye : Nous avons eu de très bonnes relations. Chris Thélisson a été un très bon interlocuteur, un super coordinateur R&D. Dès qu’il y avait un point d’avancement, il m’en rendait compte immédiatement. Dès que je faisais une phase de test, je lui faisais aussi un retour. Il y a eu une bonne entente et communication, ce qui a permis au projet d’avancer assez rapidement. Malgré la crise du Covid et les problèmes d’approvisionnement, Leborgne a tout mis en œuvre pour nous faire livrer le plus rapidement possible. Aujourd’hui, nous avons les gaffes et tout va bien. Nous avons donné de nouveaux moyens matériels à nos équipes et nous les avons fait monter en compétence grâce à notre module de formation interne. Je suis donc totalement satisfait de cette collaboration avec Leborgne. Et ce n’est pas fini… !

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